A quoi joue Alain Carignon ? Bien malin qui peut répondre tant la stratégie de l’ancien maire RPR de Grenoble condamné en 1996 pour corruption et abus de bien sociaux, apparaît tortueuse.
Alors que l'UMP grenobloise se déchire sur la place qui doit lui être réservée sur sa liste pour les élections municipales de 2014, Carignon a assuré ce jeudi que si «l'opposition n'était pas encore en ordre de bataille», ça n'était pas «extrêmement grave», et que «les turbulences d'aujourd'hui seront oubliées».
Mardi 8 octobre, la commission nationale d'investiture de l'UMP l'avait placé en 3e position d'une liste «de rassemblement» menée par le conseiller municipal Matthieu Chamussy, ce qui lui garantissait un poste de conseiller municipal même en cas de victoire de la gauche. Las, Chamussy arguant du «parcours» de Carignon – en clair, sa condamnation – a décidé de le rétrograder en 15e position. Du coup, l'ancien maire ne devenait éligible que si la droite l'emportait.
«Rien n’est décidé»
Depuis, le processus de désignation du candidat UMP à la mairie de Grenoble est dans l'impasse. Matthieu Chamussy assure que son coup d'éclat anti-Carignon ne lui a pas fait perdre l'investiture. Pour Jean-Claude Peyrin, la président de la fédération UMP de l'Isère, qui roule pour Carignon, en revanche, «l'investiture est retirée à M. Chamussy et à la totalité du "pack"». «Grenoble est placée dans la catégorie des villes "réservées", celles où la