Soudain le duel est devenu violent. De tous les candidats qui s'affrontaient dans la primaire socialiste pour Marseille, Samia Ghali et Patrick Mennucci étaient sans doute les plus proches : ils ont fait de la politique ensemble dans les quartiers Nord, se sont souvent retrouvés isolés dans leur parti… cela crée des liens. Mais depuis qu'ils sont en finale, l'agressivité va crescendo. La sénatrice lâche ses coups. Elle accuse le député de «petits arrangements entre amis» depuis qu'Eugène Caselli, président de la communauté urbaine, a appelé à voter pour lui. Elle traite aussi Mennucci de «candidat de Paris», ce qui n'est jamais un compliment passée la porte d'Orléans, et parle de «la bande à Mennucci» pour qualifier les ralliés au député (Marie-Arlette Carlotti, Eugène Caselli et Henri Jibrayel). Une stratégie en partie dictée par son isolement - personne n'appelle à voter pour elle -, mais qui était aussi mûrement préparée, bien avant le premier tour.
Assaut final. Samia Ghali veut apparaître comme la candidate du peuple marseillais, contre ceux du «système». Un paradoxe à Marseille, où le système en place voterait pour elle sans attendre qu'on lui envoie un minibus : en face se trouvent désormais réunis une partie de ceux qui promettent de «tourner la page» du clientélisme et du guérinisme. Le président du conseil général assure qu'il ne votera pas dimanche, qu'il ne soutient personne. Il sai