Trois journées noires, et ce n’est peut-être pas fini. François Hollande se retrouve pris dans un étau de plus en plus serré autour du cas de Léonarda, jeune Rom expulsée devenue l’icône d’une grande partie de la gauche. Qui aimerait, au-delà de son retour en France, entendre parler un peu plus d’humanité et un peu moins de fermeté - que Manuel Valls a choisi d’incarner contre vents et marées.
Progressivement, à mesure que les lycéens descendaient dans la rue pour protester contre les expulsions de camarades sans papiers, les positions se sont raidies au sein du gouvernement depuis mercredi. Au point que vendredi matin, depuis la Martinique où il était en déplacement, le ministre de l'Intérieur a piqué une grosse colère, laissant entendre que sa démission pourrait être dans la balance. «Si elle revient, je peux m'en aller», a-il prévenu en substance selon plusieurs sources ministérielles, alors que l'Elysée et Matignon préparent plutôt le terrain pour un retour de l'adolescente depuis quarante-huit heures. «Il y a une vraie crispation Valls identifiée au sommet de l'Etat», décrypte un membre du gouvernement. «Le ministre le plus populaire porteur de thèmes forts en vue des élections ne peut pas être mis en défaut durablement, prévient un de ses amis. C'est pas Delphine Batho, Manuel Valls.» Qui a sauté dans un avion pour rentrer à Paris dans la foulée.
Panique. Officiellement, il s'agit pour Manuel Valls de recev