Aujourd’hui, le conseil régional d’Ile-de-France votera le schéma directeur de la région, le Sdrif 2030. Un document d’aménagement qui a été lancé au début des années 2000, quand il n’était pas encore question de Grand Paris. Et qui aboutit alors que la métropole parisienne va être instituée par la loi. Jean-Paul Huchon, le président socialiste de la région, qui fut longtemps opposé à l’émergence d’une entité autonome au cœur de l’Ile-de-France, fait le récit de ce changement institutionnel, sur lequel il conserve un regard sceptique.
Vous arrivez au bout du processus d’élaboration du Schéma directeur d’Ile de France, le Sdrif. Quand vous l’engagez en juin 2004, c’était un exercice nouveau ?
C’était une page blanche et cela reste un exercice très original puisqu’aucune autre région ne dispose d’un schéma d’aménagement prescriptif du territoire.
En ce début de réflexion, il n’était pas encore question de métropole ?
Il était question de traiter la zone centrale de façon particulière. Mireille Ferri, qui était en charge de cela à mes côtés, évoque très vite l’importance, non pas de doter la zone centre d’une nouvelle collectivité, mais de reconnaître sa spécificité.
Qu’en pensez-vous alors ?
Je suis réservé sur la zone centrale mais, la métropole était en filigrane. A époque, nous créons donc une commission ad hoc, la commission Planchou, qui se donne trois objectifs. Premièrement, il faut une péréquation beaucoup plus forte. Donc, nous définissons un «Smic communal» qui représenterait au moins 80% de la moyenne des ressources de toutes les collectivités. Deuxièmement, la commission défend l’idée d’une autorité régionale du logement et troisièmement, la reconnaissance d’une spécificité de cette zone centre que nous n’appelons pas mé