Ce n'est que la dernière accusation en date. «Honte à François Hollande de faire passer les revendications minoritaires avant les intérêts de la majorité des Français! Honte à lui de contourner les lois de la République!», s'exclame Bruno Le Maire, député UMP et ancien ministre dans le JDD, ce dimanche. Selon lui, «François Hollande a agi en chef de parti et pas en chef d'Etat». Une accusation prévisible, qui vient de l'opposition, mais qui rejoint le cortège de critiques venant de toutes parts, de l'extrême gauche à l'extrême droite, en passant par les associations et la police – pour des raisons diverses voire opposées. Seuls quelques ténors socialistes défendent la position «humaniste» du chef de l'Etat.
Et pourtant, sa parole était attendue. François Hollande a rompu samedi un long silence sur l’affaire Leonarda, offrant à la collégienne de rentrer en France sans sa famille expulsée au Kosovo, un jugement de Salomon censé mettre fin à une intense polémique mais qui n’a pas satisfait grand monde, même à gauche.
«Si elle en fait la demande, compte tenu des circonstances […] un accueil lui sera réservé (en France), et à elle seule», a tranché le chef de l'Etat, seul face à une caméra sous les ors de la Salle des fêtes de l'Elysée. «Le geste du Président est un geste de générosité pour Leonarda mais la famille ne reviendra pas…», a martelé le ministre de l'Intérieur Manuel Valls dans une interview au JDD.
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