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Libération

Pour l’enquête administrative, une arrestation au droit et à l’œil

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Le rapport pointe seulement un manque de «discernement» des policiers.
publié le 20 octobre 2013 à 21h46

La famille Dibrani tout entière a rejeté ce week-end la proposition faite par François Hollande à Léonarda. «Je n'irai pas seule en France, je n'abandonnerai pas ma famille. Je ne suis pas la seule à devoir aller à l'école, il y a aussi mes frères et mes sœurs», a déclaré l'ado de 15 ans samedi, depuis Mitrovica. Son père, Resat, 47 ans, a ajouté devant des pagailles de caméras et de micros que, «si [le retour] n'est pas possible gentiment, alors il se fera de force». Hier, alors qu'elle se promenait dans les rues de la ville, toute la famille a été agressée par des inconnus, et la mère a été transportée à l'hôpital après avoir été giflée…

Avant que l'affaire ne se transforme en scandale politique, l'arrestation de la famille en France le 9 octobre s'était déroulée dans un climat paradoxalement très calme. C'est ce que conclut le rapport de l'Inspection générale de l'administration (IGA) rendu public samedi et qui décortique les circonstances de l'expulsion de Léonarda et de sa famille. D'après ce document de 24 pages, le droit a été respecté. Seuls les policiers ont manqué de «discernement».

Valises. La planification de l'expulsion de la famille Dibrani débute le 7 octobre. Le père, Resat, arrêté à Mulhouse fin août alors que les recours déposés par la famille sont tous épuisés, doit prendre un avion pour le Kosovo le 8 octobre. Dans le Doubs, où réside sa femme, Gemilja, et ses six enfants, la préfecture prévoi