Dimanche soir, Jean-Claude Gaudin se disait «consterné» par le spectacle de la primaire socialiste à Marseille. L'actuel maire UMP relevait les insultes échangées, les huées adressées au gouvernement et au président de la République par des partisans de Samia Ghali. L'une de ses adjointes parlait d'un «parti transformé en champ de ruines» et d'une «victoire à la Pyrrhus». La droite marseillaise espère bien que le scrutin laissera des cicatrices douloureuses jusqu'en mars. Que l'organisation de cette primaire à cinq mois de la municipale n'aura pas purgé toutes les divisions. Au soir de sa victoire, Patrick Mennucci assurait, lui, que Jean-Claude Gaudin devait être inquiet. «Pas de ma victoire, précisait-il. Du mouvement lancé.»
Crisper. Le maire craint-il ou se réjouit-il d'affronter Mennucci ? Depuis des mois, son entourage susurre que ce serait le meilleur adversaire, parce qu'il est «clivant», plus à gauche que ses adversaires de la primaire. Pourtant, Gaudin a demandé à ses services de soigner la maire de secteur Samia Ghali, et certains élus de la majorité municipale ont ouvertement fait campagne pour elle. Le maire sait qu'il va affronter un concurrent solide, qui connaît bien la ville et ses dossiers, rêve d'être maire depuis tout petit. Et adore l'affrontement politique.
En attendant, lui aussi doit œuvrer au rassemblement à droite. Renouveler sans trop crisper les sortants. Et