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interview

Affaire Léonarda : «Le ministre de l'Intérieur affaiblit la gauche»

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Stéphane Delpeyrat, élu d'Aquitaine, avait évoqué une possible démission de la direction du PS si «rien n'était fait» pour Léonarda. Il se dit aujourd'hui «rassuré par la position de son parti».
Leonarda Dibrani à Mitrovica le 19 octobre 2013 (Photo Armend Nimani. AFP)
publié le 21 octobre 2013 à 17h09

Samedi, suite aux conclusions de l'enquête administrative ouverte par le ministre de l'Intérieur, le chef de l'Etat a offert à Léonarda, jeune Rom kosovare expulsée avec sa famille au Kosovo, la possibilité de revenir étudier en France, mais sans le reste de sa famille, ce qu'elle a décliné. L'intervention du chef de l'Etat faisait suite à une indignation dans les rangs socialistes, ainsi qu'à des manifestations de soutien.

Secrétaire national du PS à la recherche, élu d'Aquitaine, Stéphane Delpeyrat faisait partie des premiers socialistes opposés à cette expulsion. Et il avait prévenu sur Twitter : «Perso, je ne me vois pas rester à la direction du PS, si rien n'est fait pour #Léonarda, j'en tirerai les conséquences (goutte d'eau, vase).» Une posture sur laquelle il revient, tout en mettant en garde des conséquences qu'aurait une droitisation du gouvernement.

Les critiques continuent de pleuvoir après l’intervention du président de la République. De votre côté, hésitez-vous toujours à rester à la direction du PS ?

Ma demande, c’était que le Parti socialiste s’exprime fortement sur le sujet. Et j’ai déclaré que si rien n’était fait pour défendre Léonarda, effectivement, j’en tirerai les c