«Le coût de la garantie [universelle des loyers] devrait dépasser les 1,5 milliard d’euros.»
Gilles Carrez, président UMP de la commission des finances de l'Assemblée nationale.
INTOX. Sorte de sécurité sociale appliquée à l'habitat, la garantie universelle des loyers (GUL) est l'une des mesures les plus clivantes du projet de loi sur le logement de Cécile Duflot, qui est examiné à partir d'aujourd'hui au Sénat. Le dispositif vise à assurer aux propriétaires le paiement du loyer en cas de défaillance du locataire, qui est lui aussi protégé. La prise en charge des loyers par la GUL en cas de baisse des revenus de l'occupant du logement (maladie, séparation, chômage…) éloigne le spectre d'une expulsion locative. Le financement serait notamment assis sur une cotisation du montant du loyer, partagée entre le locataire et le propriétaire. Mais c'est bien le coût du dispositif qui fait débat. Selon le ministère du Logement, la GUL nécessiterait autour de 750 millions d'euros par an. Faux, selon la droite et le lobby des assureurs - pas ravi de voir un marché lui échapper avec la mise en place d'un système public -, qui a dégainé force communiqués annonçant un gouffre financier. Galian, un assureur spécialisé dans l'immobilier, évoque ainsi un coût situé «entre 1,5 et 2 milliards d'euros par an». Il a fait appel à une agence de communication pour faire circuler ces chiffres dans les médias et auprès des parlementaires. Avec succès, puisque son chiffrage a été repris illico par Gilles Carrez. Dans une interview au Figaro, le président (UMP)