Un délicat travail de couture s’annonce pour Patrick Mennucci. Désigné dimanche candidat officiel du PS à Marseille (avec 57,16% des suffrages), le député du centre-ville pense la victoire possible. L’espace public marseillais se transforme, mais la ville souffre d’immobilisme dans son fonctionnement. Pour gagner, Mennucci doit rassembler à la fois ses camarades et leurs électeurs. Un double travail de couture donc. Réconcilier des citoyens dont le vote reflète les fractures sociales d’une ville traversée de frontières invisibles. Et des camarades socialistes qui viennent de se déchirer gaillardement.
Quartiers. Bonne nouvelle pour lui, la primaire socialiste a été un succès populaire : 24 000 électeurs dimanche, 30 000 sur les deux tours. Peut-être l'effet de cette tension qui a soudain rendu passionnelle une morne primaire. Sans doute aussi le fait que Marseille reste une ville populaire et politisée, où l'on se passionne pour les oppositions. Las, le résultat rend surtout visibles des fractures inquiétantes. Les arrondissements les plus pauvres ont choisi Ghali, les plus riches Mennucci. A elle le Nord, à lui le Sud et l'essentiel du centre-ville. Parce qu'elle est issue des quartiers Nord et que les habitants se sentent pour une fois représentés par quelqu'un à qui ils peuvent s'identifier ? Ou parce qu'un vote plus organisé s'est mis en place dans ces quartiers ?
Pendant l'entre-deux-tours, Samia Ghali a beaucoup reproché à ses camara