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Najat, son gigolo et la pénalisation des client(e)s

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Prostitution : faut-il pénaliser les clients ?dossier
publié le 21 octobre 2013 à 18h06

Avertissement. Ceci est une fiction. S'il y est fait élucubration de la vie personnelle de personnalités publiques, c'est parce que celles-ci ont décidé de s'occuper d'un domaine longtemps resté de l'ordre du privé, celui de la sexualité des Français et des Françaises. A intrusion, intrusion et demi… Mais comme je suis certain que le gouvernement PS cessera de faire assaut de puritanisme et que les projets de loi punisseurs des client(e)s de la prostitution regagneront le fond des tiroirs qu'ils n'auraient jamais dû quitter, le ridicule cauchemar décrit ci-dessous restera un mauvais rêve et les relations tarifées entre adultes consentants et autonomes pourront voir le jour dans des bordels d'Etat pour hommes et femmes.

Anticipation. On est le 8 mars 2015. La loi contre la prostitution, dite loi Maud Olivier, députée PS de l'Essonne, vient d'être votée. Jusqu'au bout, Najat Vallaud-Belkacem a maîtrisé des débats moins houleux qu'imaginé. Tétanisée, l'importante partie masculine de l'hémicycle a courbé l'échine et s'est contentée d'approuver benoîtement le dispositif qui vise à sanctionner et responsabiliser le consommateur sexuel. Aucun de nos élus du sexe affaibli n'a voulu se prendre dans les dents la question infamante : «Et vous, monsieur le député, vous êtes déjà allé aux putes ?» Pour un homme, il est devenu impossible de soutenir la prostitution volontaire sans être soupçonné de faire son marché sur les sites spécialisés. DSK a