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Libération

Attaques contre le droit du sol

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Les conditions d’accession à la nationalité durcies.
publié le 22 octobre 2013 à 21h06

De nombreux leaders de l'UMP réclament que les enfants nés en France de parents clandestins ne puissent plus profiter du droit du sol en vigueur pour devenir français. S'attaquant ainsi à un des piliers du pacte républicain pour restreindre les conditions d'accès à la nationalité. Un «totem», selon Jean-François Copé, que Nicolas Sarkozy avait eu la prudence de préserver, assurant durant l'entre deux tours de la présidentielle de 2012 que «le droit du sol, c'est la France». Comme il l'avait déjà fait en mai 2012 dans Valeurs actuelles, Copé a, lui, de nouveau poussé le bouchon, lundi sur France Inter : «Est-il normal qu'un enfant né en France de parents venus en France irrégulièrement puisse devenir automatiquement français ? Non.»

Une antienne reprise le soir dans Mots croisés (France 2) par Christian Jacob. Le patron des députés UMP s'est retrouvé à la peine face à une Marine Le Pen se délectant de voir la droite venir sur son terrain, alors que la suppression pure et simple du droit du sol est défendue depuis un quart de siècle par le FN. Pour ce qui concerne les enfants de parents étrangers présents légalement sur le territoire français, Fillon, Copé et consorts proposent de «mettre fin à l'acquisition automatique de la nationalité française» à 18 ans, comme l'a écrit l'ancien Premier ministre dans son début de projet présidentiel. Ou com ment revenir plus de vingt ans en arrière, à l'époque de la loi Pasqua de 1993,