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Libération
Récit

Ayrault verrouille, Désir dérouille

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Les échanges houleux autour de l’affaire Léonarda ont continué hier dans la majorité.
publié le 22 octobre 2013 à 21h36
(mis à jour le 23 octobre 2013 à 9h47)

Ebranlée. Trois jours après l'intervention ratée de François Hollande pour confirmer l'expulsion au Kosovo de la famille Dibrani tout en proposant à la jeune Léonarda, et à «elle seule», de revenir reprendre ses études, la majorité a continué hier à s'abîmer dans cette affaire, entre une tentative de mise au pas des députés socialistes par le Premier ministre, des alliés écologistes venant en «soutien» des mobilisations lycéennes et un premier secrétaire du parti démonétisé pour ne pas avoir soutenu le chef de l'Etat.

Chez les députés PS, on cadenasse

Quand Jean-Marc Ayrault débarque comme hier sans prévenir devant les députés PS, c'est mauvais signe. «Il nous a dit : "Arrêtez vos conneries, arrêtez les débats contre le gouvernement"», rapporte un député. «Vous donnez tellement d'importance aux propos minoritaires et dissidents que vous donnez l'impression que ça concerne la majorité des députés PS», a aussi lancé le Premier ministre aux journalistes, brandissant le vote à l'unanimité du groupe, l'après-midi, sur les recettes du budget 2014. Le président du groupe PS, Bruno Le Roux, a aussi joué du bâton avec la promesse de sanctionner des camarades trop critiques et l'interdiction faite aux assistants parlementaires d'être présents aux réunions hebdomadaires pour éviter les fuites. «On ne règle pas un problème politique par de la discipline», s'agace un élu pour qui l'abstention de 17 socialistes la semaine dernière sur les retraites n'est qu'un début de la grogne