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Libération

L’aide médicale de l’Etat menacée

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L’AME était encore défendue en mars 2012 par Sarkozy.
publié le 22 octobre 2013 à 21h16

Les téléspectateurs de Mots croisés sur France 2, lundi, ont assisté à un échange surréaliste entre le patron des députés UMP, Christian Jacob, et Marine Le Pen, chacun accusant les parlementaires de l'autre parti d'avoir eu la main molle au moment de sabrer dans l'aide médicale de l'Etat (AME), qui permet aux étrangers en situation irrégulière de bénéficier d'une couverture maladie de base. Au moins, les choses sont claires : pour les deux partis, l'AME est maintenant une cible. Et l'UMP est en train de rejoindre à grande vitesse le FN, qui défend la suppression du dispositif depuis belle lurette. Même dans la dernière phase - très droitière - de sa campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy avait érigé une digue en affirmant l'importance de l'AME. «Je ne souhaite pas qu'on remette en cause cette générosité française», déclarait-il en mars 2012. L'UMP s'était contenté de faire payer 30 euros aux bénéficiaires de l'aide.

Le parti entend désormais aller plus loin. Jean-François Copé défend depuis un an la suppression de l'AME, «à l'exception des situations d'urgence». Il est imité par Laurent Wauquiez qui avait jugé, dans Valeurs actuelles, le dispositif «profondément choquant». Lundi, Christian Jacob a demandé à son tour la transformation de l'AME en AMU (aide médicale urgente). Evidemment, le FN boit du petit-lait : dans un communiqué récent, la députée FN Marion Maréchal-Le Pen notait que son amendement déposé en 2012 - concernant