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Libération

3 ans requis contre Rachid Nekkaz pour l'achat d'un parrainage d'élu

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L'activiste entendait, dit-il, prouver la fragilité de la procédure électorale, en soudoyant un maire pour obtenir un parrainage à la présidentielle.
L'homme d'affaires Rachid Nekkaz, le 22 juin 2011 à Lille. (Photo Denis Charlet. AFP)
par AFP
publié le 24 octobre 2013 à 18h09

Trois ans de prison, dont six mois ferme, ont été requis jeudi contre l'activiste Rachid Nekkaz qui a comparu devant le tribunal correctionnel de Paris pour l'achat du parrainage d'un maire à la présidentielle de 2012 par lequel il entendait démontrer la fragilité de la procédure électorale. La procureur a également requis une peine d'un an avec sursis contre Charles Schwartzentruber, maire de la petite commune de Mertzen (Haut-Rhin), qui avait accepté 648 euros en liquide de Nekkaz en échange de sa signature pour un parrainage en faveur de la candidate du Front national, Marine Le Pen.

Rachid Nekkaz, qui entendait démontrer médiatiquement la fragilité et la corruptibilité du système des parrainages, avait annoncé aux médias les conditions d’achat de cette signature d’élu avant son dépôt au Conseil constitutionnel, ce qui avait rendu le document invalide.

Le président du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré, qui avait mis en garde contre toute manipulation de la procédure des parrainages sur le site de l'institution, avait alors porté plainte pour «corruption» contre Rachid Nekkaz qui avait été interpellé et mis en examen. «Il ne s'agit pas ici de sanctionner des idées artificielles mais un comportement qui s'inscrit en violation et dans le mépris des institutions de notre pays», a dénoncé la représentante du ministère public, Chantal