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Demandeurs d’asile : Désir charge la barque

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Le premier secrétaire du PS évoque des délais de plus de cinq ans dans 80% des cas, ce qui est bien au-delà de la réalité.
publié le 24 octobre 2013 à 20h16
«Il y a en France 80% des demandeurs d’asiles qui doivent attendre plus de cinq ans pour qu’une réponse leur soit fournie.»

Harlem Désir, premier secrétaire du PS, le 21 octobre sur BFMTV

INTOX. Dans la profusion d'analyses et de critiques qu'a générées l'affaire Léonarda, un constat récurrent émerge : ce cas particulier est le symptôme des dysfonctionnements de la procédure d'asile en France. Gauche et droite dénoncent les délais, qui permettent à des familles de rester en France suffisamment longtemps pour que les enfants soient scolarisés. Un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) daté d'avril pointe que l'allongement des délais «hypothèque largement l'effectivité des mesures d'éloignements des déboutés». Invité le 21 octobre sur BFM TV, le premier secrétaire du PS, Harlem Désir, a dressé un tableau apocalyptique de la situation, renvoyant la responsabilité à l'inaction de la droite : «La réalité, et ça la majorité précédente ne l'a pas réglé, c'est qu'il y a en France 80% des demandeurs d'asiles qui doivent attendre plus de cinq ans pour qu'une réponse leur soit fournie et ça crée une situation inextricable où, dans l'intervalle, ces familles restent en France sans savoir si elles pourront bénéficier ou non d'un droit au séjour.»

DESINTOX. Sur le constat général d'un engorgement, difficile de donner tort à Harlem Désir. Deuxième destination refuge d'Europe après l'Allemagne, la France croule sous les demandes. En 2012, 61 486 personnes - Congolais, Kosovars et Albanais en tête - ont sollicité sa pro