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Libération

Eric Woerth, fusible de la sarkozie ?

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Le trésorier de la campagne UMP 2007 sera le seul homme politique jugé dans l’affaire Bettencourt.
Eric Woerth à Paris, le 27 juin 2010. (Photo Marc Chaumeil)
publié le 24 octobre 2013 à 21h46

L’affaire Bettencourt ne donnera pas lieu à un procès politique, mais au procès d’un seul homme : Eric Woerth. Devant le tribunal correctionnel de Bordeaux, l’ancien trésorier de la campagne 2007 de Sarkozy sera le seul à être jugé pour les dérives présumées de son financement. Il est soupçonné d’avoir touché illégalement, à l’hiver 2007, des sommes d’argent liquide de la part de la milliardaire de L’Oréal, ce qu’il a toujours nié.

Mauvais sort. Eric Woerth va-t-il être à Nicolas Sarkozy ce qu'Alain Juppé fut à Jacques Chirac ? Il est déjà vu comme le grand argentier, comme l'ancien président du premier cercle - groupe créé par Sarkozy pour rassembler les très très riches donateurs de l'UMP - ayant débuté sa carrière dans le conseil aux entreprises. Pas sûr qu'il ait envie aujourd'hui de devenir «le meilleur d'entre nous». Woerth aurait d'ailleurs déjà mal vécu le silence de son (ancien) mentor au moment de l'annonce de son renvoi devant le tribunal, début octobre. Le même jour, Nicolas Sarkozy a, lui, obtenu un non-lieu, et s'est immédiatement déclaré innocent, sans prononcer un mot pour son ex-ministre et son mauvais sort judiciaire.

Pour le moment, le maire de Chantilly a toujours nié avoir alimenté la campagne via des fonds illégaux et n’a jamais varié dans ses déclarations. Ni lorsque l’affaire Bettencourt a éclaté, à l’été 2010 - qui lui a coûté son poste au sein du gouvernement Fillon - ni lors de sa mise en examen à Bordeaux pour r