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Juppé pensera ou non à 2017 «selon les circonstances»

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Hier au Grand Jury RTL-«Le Monde», le fils préféré de Chirac, vu en recours possible à droite, n’a pas exclu une candidature.
publié le 27 octobre 2013 à 21h16

Et si c'était lui ? L'hypothèse Juppé s'installe à bas bruit. Alors que beaucoup croyaient cette page tournée, voici l'ancien Premier ministre plus que jamais présidentiable. Tandis que son parti s'enfonce dans sa crise de leadership, le fondateur de l'UMP savoure discrètement son statut de préféré des Français, lui qui explora jadis les bas-fonds des sondages. Exaspérés par Copé, fatigués de Sarkozy et déjà lassés de Fillon, de nombreux responsables de l'UMP espèrent sa candidature à la prochaine présidentielle. Une hypothèse qui se confirmera «selon les circonstances», a indiqué le maire de Bordeaux hier soir au Grand Jury RTL-Le Monde, non sans avoir rappelé que pour 2017 l'UMP a «plein de jeunes de qualité qui piaffent, c'est bien naturel». Une hauteur toute feinte, car le fils favori de Chirac s'emploie à l'évidence à occuper le terrain de l'alternance.

Le 18 septembre, il avait dévoilé sur LCP son intention de créer au lendemain des municipales «un groupe de réflexion pour approfondir un certain nombre de sujets fondamentaux pour l'avenir de notre pays». Il veut contrer ceux qui le jugent disqualifié à cause de son isolement politique, de son âge avancé et de son positionnement bien trop centriste pour le peuple de droite.

Isolé Juppé ? «Il n'est plus député depuis 2004 ; il n'a pas de réseau, pas de parlementaires dévoués à sa cause», se rassurent ses rivaux. «Si Juppé déploie ses ailes et son intelligence dans la maison