L'Oeuvre française et Jeunesses nationalistes, deux groupuscules d'extrême droite dissous en juillet dans la foulée de l'affaire Clément Méric et dont le recours devant le Conseil d'Etat a été rejeté, vont présenter un recours devant la Cour européenne des Droits de l'Homme (CEDH). «Nous allons faire un recours devant la CEDH, accompagné d'une demande d'utilisation des dispositions» de son article 39, «qui permet à la juridiction de demander au gouvernement de ne pas procéder à telle ou telle mesure, en l'espèce à la dissolution de l'Oeuvre française et des Jeunesses nationalistes», a annoncé à la presse le président du groupuscule dissous l'Oeuvre française Yvan Benedetti.
«Dans un deuxième temps nous allons déposer une question prioritaire de constitutionnalité devant le Conseil d'Etat», a-t-il ajouté. Yvan Benedetti a également voulu «mettre en garde le gouvernement» : «en dissolvant l'Oeuvre française et les Jeunesses nationalistes, ils vont laisser des militants dans la nature, des militants qui seront de potentiels loups solitaires», a-t-il prophétisé, soulignant que ces militants «pourront légitimement, à titre personnel, se lancer dans l'action directe contre des représentants de l'action publique». «D'avance, nous contestons la moindre responsabilité dans une affa