Cette fois pourtant, ils pensaient avoir trouvé le bon tempo pour ne pas se prendre un râteau. Il y a deux semaines, dans l’avion qui ramène la délégation française d’Afrique du Sud, François Hollande a convoqué ses ministres de l’Agriculture et des Transports pour une réunion au sommet sur l’écotaxe. Où il fut question - déjà - d’aménagements pour la Bretagne. Le hic, c’est que côté calendrier, l’exécutif pensait avoir jusqu’au 2 novembre, date de la grande manifestation prévue à Quimper. Mais les Bretons ont intensifié la pression avant. Et, bien plus embêtant, l’affaire Léonarda est venue mobiliser tout l’exécutif et la gauche pendant une grosse semaine.
«Immense Gâchis». Résultat ? «On a perdu quinze jours et c'est un immense gâchis : il n'y avait plus de sortie possible par le haut», déplore une source gouvernementale. Comme nous l'écrivions dès hier, l'écotaxe est suspendue sine die sur tout le territoire national. C'est pourtant par le haut que Jean-Marc Ayrault estime être sorti de l'impasse. «Le courage, Mesdames, Messieurs, ce n'est pas l'obstination. Le courage, c'est d'écouter, c'est de comprendre. Le courage, c'est de rechercher la solution, de la chercher ensemble, et d'éviter l'engrenage de la violence. Le courage, c'est de créer les conditions d'un dialogue sincère», a justifié le Premier ministre depuis Matignon, où il venait de recevoir une fois de plus des élus bretons mobilisés contre le dispositif.
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