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analyse

Le triomphe modeste de Hollande, chef des armées

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Cette libération tombe à point nommé pour un Président contesté et au plus bas dans les sondages.
publié le 29 octobre 2013 à 22h16

Il a dû trépigner. En Slovaquie, où il était en visite, François Hollande a attendu hier la toute fin d’après-midi pour annoncer en personne la libération des «quatre d’Arlit». Le Président, comme son premier cercle et ses ministres de la Défense et des Affaires étrangères, savaient en réalité depuis le matin que le calvaire des otages d’Al-Qaeda au Maghreb islamique avait pris fin, trois ans après leur enlèvement au Niger. Un coup de fil du président nigérien, Mahamadou Issoufou, à Jean-Yves Le Drian les en avait informés avant une conversation entre les deux chefs d’Etat.

«Récompense». Si Hollande a attendu avant d'en parler, c'est qu'il voulait avoir lui-même les familles au téléphone et que, de Bratislava, entre deux rendez-vous officiels, ce n'était pas chose facile. Mais au terme d'une (nouvelle) journée noire du quinquennat, où le gouvernement, au fond de la nasse fiscale, a dû suspendre l'écotaxe (lire pages 10-11), le Président n'a pas boudé son plaisir. «Je veux vous faire partager une heureuse nouvelle», a-t-il entamé, égrenant les noms des otages désormais libres : Thierry Dol, Marc Féret, Daniel Larribe et Pierre Legrand.

Alors qu'en France, la «République apaisée» promise par Hollande semble un lointain souvenir, le chef de l'Etat s'est félicité de «l'élan de solidarité nationale» qui était venu soutenir les familles des quatre Français depuis 2010. «Ce soir, on est tout à notre joie», a dé