«Ce n'est pas médiatique, ce n'est pas le 20 heures mais c'est d'abord ça le boulot du parlementaire : élaborer la loi et aussi contrôler l'action gouvernementale.» Pour cela, le député (UMP) Marc Le Fur dégaine ses questions écrites aux ministres. Il est même, avec l'un de ses collègues du Front de gauche, le champion de cette interpellation du gouvernement. Une prose – moins en vue que les ronflantes séances de questions d'actualité des mardis et mercredis – que l'agence de communication TBWA\Corporate a décortiquée. Soit 33 840 questions écrites adressées par les députés en un an de législature, de juillet 2012 à juillet 2013, aux ministères qui ont deux mois pour répondre. Sur quels sujets ? Quels parlementaires s'y collent ? A quoi ça sert ? Ce qu'il faut retenir du rapport.

Premier constat : la majorité des questions écrites (61%) vient des rangs minoritaires. Le groupe socialiste, avec une moyenne de 36 questions par député, est même le moins actif, suivi par les radicaux de gauche (39 questions) et les écologistes (40). Il s’agit davantage d’un outil pour les élus de l’opposition, le groupe UMP ayant, à lui seul, à son compte 52% des questions écrites. Sauf que Christian Jacob et ses troupes sont 185. Proportionnellement les 15 membres du Front de gauche sont de loin les plus productifs (106 questions chacun en moyenne contre 89 pour un élu UMP).

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