Marielle de Sarnez, candidate Modem, annonce «un plan Marshall», la socialiste Anne Hidalgo, un «choc», l'UMP Nathalie Kosciusko-Morizet en fait l'«enjeu majeur» de sa campagne. S'il est un point sur lequel les candidates à la mairie de Paris sont d'accord, c'est l'urgence de résoudre les problèmes de logement. C'est la première préoccupation des habitants du XIVe arrondissement que nous avons sondés. Pas un jour de campagne ne passe sans qu'un Parisien n'expose aux candidates sa détresse. Une jeune chercheuse, fonctionnaire au CNRS, se voit réclamer la caution de ses parents et grands-parents pour un petit deux pièces à 1 300 euros par mois. Un futur retraité, locataire dans le privé depuis toujours, s'inscrit sur les listes des demandeurs de logement social, sachant qu'il ne pourra plus payer son loyer avec sa pension. Une mère de famille monoparentale, dont les ados grandissent, voudrait pousser ses murs…
Mixité. Dans chaque arrondissement, le cauchemar des locataires - une bonne moitié des Parisiens, pour qui l'accession à la propriété reste un mirage -, éclate. Dans le XIVe (sud de Paris), le prix au mètre carré est certes dans la moyenne, 8000 euros, comme celui du parc locatif privé, 30 euros. Mais ces prix poussent de plus en plus de locataires vers le parc social. Avec 24,9% de logements sociaux, soit 17 000 appartements sur un total de 71 000, l'arrondissement est un bon élève de