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Libération
Récit

L’«Alternative» Borloo-Bayrou sans centre de gravité

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La charte du rapprochement UDI-Modem, officialisé hier, n’efface pas les voies opposées empruntées jadis par les deux partis.
publié le 5 novembre 2013 à 21h46
(mis à jour le 6 novembre 2013 à 9h08)

Dans les périodes difficiles, rien ne vaut une bonne réunion de famille pour se ressourcer. Et le lancement de la nouvelle «coopérative» centriste, née officiellement hier du rapprochement entre l'UDI de Jean-Louis Borloo et le Modem de François Bayrou - baptisée l'«Alternative» - en avait tous les atours. En présence de grandes figures de l'ancienne UDF, tels Pierre Méhaignerie ou Hervé de Charette, président de la petite formation Convention démocrate et membre fondateur de l'UDI. «Quelle belle assistance ! Quel bonheur de retrouver les amis communs !» a lancé Borloo, le premier à prendre la parole dans le numéro de duettiste désormais formé avec l'ex-candidat à la présidentielle.

Chèvre. Et comme dans toute bonne réunion de famille, les deux hommes ont évité d'aborder les sujets de fâcherie. «Nous mettons au second plan nos intérêts personnels et politiques pour mettre au premier plan l'intérêt général. Si la situation de la France avait été bonne et équilibrée, nous ne serions probablement pas là», a assuré le Béarnais. Pas question pour lui de conforter l'idée d'un retour au centre droit. Et pas plus question pour l'ancien ministre de l'Ecologie de renoncer à une alliance naturelle avec l'UMP pour arpenter les chemins difficiles d'un centre indépendant. Du coup, la charte commune entre les deux partis centristes ménage la chèvre et le chou. Elle prend acte que «l'alliance avec le PS et les appareils de la coali