Plus aucun «bonnet rouge» de Bretagne ne peut désormais l’ignorer : c’est bien à Nicolas Sarkozy et à son gouvernement qu’ils doivent l’écotaxe et les portiques qui déchaînent sa colère. Tandis que ces coûteuses installations continuaient de partir en fumée au bord des routes (une quinzaine de portiques détruits selon le dernier bilan), la gauche et la droite se sont écharpées hier à l’Assemblée nationale. Chacun renvoyant l’autre à ses responsabilités dans ce dossier.
Depuis le banc du gouvernement, le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, et celui des Transports, Frédéric Cuvillier, ont mis en cause le contrat liant l'Etat à la société Ecomouv chargée de la collecte de la taxe poids lourds. Devant la représentation nationale, Moscovici s'est engagé à mener «une négociation très serrée» avec cette société qui ne se serait «pas acquittée de ses responsabilités». Jugeant «extravagant» le contrat négocié par le gouvernement Fillon, il s'est fait un plaisir d'appeler en renfort les responsables de l'UMP qui partagent manifestement son jugement. Le matin même, sur i-Télé, le président de l'UMP, Jean-François Copé, avait jugé «aberrant» le coût de collecte par Ecomouv. La semaine dernière, sur RTL, il avait même parlé d'un «coût de gestion absolument délirant». Une critique également formulée par Xavier Bertrand, qui s'est dit choqué de voir confier à une société privée étrangère la collecte de l'impôt. Que ne l'a-t-il dit plus tôt,