Le sens. Pas celui de la circulation, que Nathalie Kosciusko-Morizet entend certes améliorer. Mais «le cap» qu'il faut «donner à la politique», quand le «gouvernement navigue à vue», quand la France se montre «trop lente dans un monde qui accélère». A Paris, ville où «l'on se révèle aux autres», où «l'on se réalise», où «l'on exalte sa différence», et où elle affronte la socialiste Anne Hidalgo, NKM entend relever «cet enjeu national». Son projet, «sept progrès majeurs», rapidement présentés hier, «va au-delà des partis»… Elle dit, l es mains calées de chaque côté du pupitre : «Cette campagne est l'occasion d'inventer une nouvelle majorité.»
La salle du Xe arrondissement, où elle annonce ses visions de Paris, «ville de tous les Français, emblème de la France», semble un peu sous-dimensionnée pour l'ambition de NKM. La petite centaine de candidats, choisis ou qui rêvent encore de l'être, échangent des regards amusés au moment des applaudissements. Rachida Dati, maire du VIIe arrondissement arrivée avec une demi-heure de retard, explique que «Nicolas Sarkozy viendra peut-êre la soutenir, mais ce n'est pas de son niveau, faire campagne à Paris ». H istoire de remettre NKM à sa place de candidate. «Elle a beaucoup parlé d'elle, non ?» interroge un conseiller de Paris, persuadé comme beaucoup que l'ambition de NKM ne s'arrête