Le plus souvent, on cherche à les fuir, mais pour qui aurait la curiosité un peu malsaine de se retrouver confronté à des propos nauséabonds, il n’y a (malheureusement) rien de plus simple. Sur Twitter, il suffit d’entrer certains mots-clé dans le moteur de recherche pour découvrir des utilisateurs qui déversent leur détestation en version 140 caractères. Et, par le jeu des retweets et des encouragements mutuels, on découvre une communauté qui semble ne se nourrir que de haine, en premier lieu contre les Roms et les musulmans. Sur Facebook, le moteur dernière génération, baptisé «Graph Search», permet par exemple de faire une requête du type «People from France who like National Front» (au hasard) pour se retrouver très vite sur des profils publics avec nom et prénom qui enchaînent les horreurs racistes - non, on ne les citera pas ici, c’est déjà assez pénible à lire, alors à copier… Et pour ceux qui ont le courage d’aller plus loin, on ne saurait que conseiller la lecture des commentaires des sites d’information dès qu’un article aborde de près (ou de très loin) les sujets liés à l’immigration.
La plupart de ces propos tombent pourtant directement sous le coup de la loi, comme le rappelle Adrien Basdevant, juriste et coauteur de Réseaux sociaux : 101 questions juridiques (1) : «La responsabilité des intermédiaires techniques, en l'occurrence Twitter et Facebook, est limitée par la loi pour la confiance dans l'économie numérique de 2004. Ils doivent agir promptem