Menu
Libération
Analyse

Aubry, un petit désir d’avenir

Article réservé aux abonnés
Les proches de la maire de Lille s’activent pour peser dans le débat, au cas où…
Martine Aubry à Lille le 6 mai 2012. (Photo Jean-Yves Bonvarlet. Reuters)
publié le 6 novembre 2013 à 21h51

Juré, ils ne «s'organisent pas». Mais un peu quand même… La preuve, les proches de Martine Aubry ont rendez-vous début décembre pour une grande réunion à Paris. Ils se sont même trouvé un nouveau nom, «les constructeurs», en clin d'œil à ces «reconstructeurs» - alliance formée autour d'elle en 2008 pour prendre le PS qu'elle a dirigé jusqu'en 2012. De quoi alimenter les spéculations sur un retour de la maire de Lille au niveau national.«Elle n'est pas chef de courant et elle ne songe pas à se lancer à l'assaut de Matignon dès les municipales passées, désamorce François Lamy, ministre de la Ville et aubryste en chef. Elle a vraiment à cœur de participer à la réflexion de la gauche. Sa seule ambition est là.»

Mais pour ses troupes, c'est déjà beaucoup. Car depuis quelques semaines, déboussolés par la politique économique du gouvernement, certains assortissent leurs doutes sur Hollande de regrets amers de ne pas avoir l'ex-première secrétaire aux manettes de l'Etat. La polémique sur l'intégration des Roms et l'affaire Léonarda ont libéré confidences et vague à l'âme. «On n'en attendait pas plus de Hollande, donc on ne peut pas dire qu'on soit surpris, tacle un parlementaire. Mais on est quelques-uns à penser qu'elle aurait fait mille fois plus l'affaire. Vous auriez peut-être écrit sur son autoritarisme, mais au moins, avec elle, il n'y aurait pas eu de couacs.»

Fief. Ce sentiment est en partie no