François Bayrou a, cette fois, longuement hésité. Hier, l'ancien candidat à l'élection présidentielle a annoncé qu'il serait bien candidat en mars prochain à la mairie de Pau (Pyrénées-Atlantiques), la ville natale d'Henri IV dont il a été le biographe éclairé. Une troisième tentative pour le leader centriste, après une défaite en 2008 lors d'une triangulaire. Le président du Modem avait alors été battu de 342 voix par la candidate socialiste Martine Lignères-Cassou. Lors de sa conférence de presse, François Bayrou a réaffirmé son «engagement affectif» vis-à-vis de la ville et que s'il venait à être désigné premier magistrat, il ne briguerait pas d'autres mandats, ni européen, ni législatif.

Depuis l’automne dernier, le Béarnais avait entamé des travaux d’approche auprès des différentes formations de droite, officiellement pour les rassembler et dessiner un futur projet pour la ville. Puis le président du Modem a ensuite modifié son agenda parisien afin de passer chaque fin de semaine dans la cité paloise. Après deux échecs (en 1989 et 2008), les conditions d’une victoire potentielle lui paraissent réunies pour mettre un point final à plus de quarante ans de gestion de gauche de la ville, marquée par la personnalité d’André Labarrère. Le PS s’est rassemblé derrière la candidature de David Habib qui souffre d’un manque de notoriété face à l'ancien candidat à la présidentielle.

François Bayrou bénéficie du soutien de l’autre grand baron de la région Aquitaine, le maire