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Récit

Centenaire de 14-18 : le Président de retour

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Hier, François Hollande a su prendre de la hauteur pour le lancement des commémorations.
François Hollande à l'Elysée, jeudi. (Photo Sébastien Calvet pour Libération)
publié le 7 novembre 2013 à 21h26

Même Jean-François Copé, présent hier dans les salons de l'Elysée, a été obligé de reconnaître que François Hollande avait prononcé un «très beau discours» pour le lancement des commémorations du centenaire de la guerre de 14-18. De mémoire de journaliste, ce doit être la seconde fois que le patron de l'UMP gratifie une allocation du chef de l'Etat socialiste d'un compliment, la première remontant à la célébration du cinquantenaire du traité de l'Elysée à Berlin.

Certes, il est difficile de trouver un sujet plus consensuel que celui de la mémoire des 1,4 million de soldats français morts au front (sur 8 millions de mobilisés). Mais hier, François Hollande a trouvé les mots et la hauteur présidentielle qui va avec. Son discours, prononcé devant une centaine de personnalités réunies dans la salle des fêtes de l’Elysée, tombait à la fois très bien et pas bien du tout.

Costume. Très bien car depuis l'affaire Léonarda, c'était l'occasion pour le chef de l'Etat de repasser son costume présidentiel passablement chiffonné. Plutôt mal, car cette allocution intervient dans un climat de crise sociale au parfum insurrectionnel (lire p.2-4). Comment dès lors commémorer le passé sans donner l'impression d'oublier le présent ? Il aurait pu profiter de cette occasion pour faire un grand discours sur l'état du pays. Ou de la République. Ce ne sera pas l'option choisie. «Depuis le début, il ne voulait pas exploiter le passé à l'usage d