A l'heure où les plans sociaux prolifèrent, où la colère bretonne prend des allures de jacquerie, l'opinion peut être en proie à la désespérance. Ne pas croire en une reprise économique, ne plus attendre l'inversion prochaine de la courbe du chômage et ne pas parier sur l'efficacité de la politique socialiste. Pourtant, aussi sombre soit cette réalité, aussi déprimant soit l'état d'une industrie française qui représente désormais moins de 15% de la production nationale, la noirceur du tableau ne doit pas obérer les raisons d'espérer. Dans son enquête annuelle, l'institut Coe-Rexecode a souligné récemment que la France cessait de perdre des parts de marché à l'exportation. Et même si le document pointe le retard pris ces dix dernières années, les chiffres esquissent un renouveau économique. Au même titre d'ailleurs que l'augmentation récente des demandes de prêts pour l'investissement. Il serait également vain de condamner dès aujourd'hui la fameuse «boîte à outils» du gouvernement, tout juste mise en place. Certes, les salariés de Doux, La Redoute, FagorBrandt et d'ailleurs n'ont que faire des plans technocratiques sur l'avenir. Mais alors que le gouvernement Jospin expliquait que «l'Etat ne peut pas tout», l'actuel pouvoir socialiste affronte la crise comme aucun gouvernement ne l'a fait depuis plus de dix ans. Quant aux organisations patronales, qui doivent enfin admettre que la pression fiscale a diminué sur leurs entreprises, elles ont la responsabilité de soute
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