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Libération

Hortefeux nie avoir menacé l'avocat des victimes de Karachi

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L'ancien ministre de l'Intérieur avait été condamné en première instance à 5 000 euros d'amende avec sursis.
Sur le site de l'attentat, à Karachi, en mai 2002. (Photo AFP)
par AFP
publié le 7 novembre 2013 à 17h30

L'ancien ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, s'est défendu jeudi devant la cour d'appel de Paris d'avoir menacé l'avocat de familles de victimes de l'attentat de Karachi, Olivier Morice, lequel conteste la version du prévenu. Condamné à 5 000 euros d'amende avec sursis le 22 novembre 2012 par le tribunal correctionnel de Paris, Brice Hortefeux a fait appel car il s'estime «victime d'une injustice», a-t-il expliqué à la barre. L'avocate générale a estimé que le cour devrait prononcer la relaxe, le délit ne lui apparaissant pas suffisamment caractérisé.

Dans un article du Nouvel Observateur du 29 septembre 2011, il avait déclaré que Me Morice «devrait être fracassé». A l'époque, Brice Hortefeux avait dû s'expliquer devant la police sur ses conversations téléphoniques avec un ex-conseiller de Nicolas Sarkozy, Thierry Gaubert, mis en examen dans le volet financier de l'affaire Karachi, qu'il avait prévenu du fait que sa femme Hélène «balançait beaucoup» aux enquêteurs. Selon Le Nouvel Observateur, Brice Hortefeux s'était dit «écoeuré» par la «lâcheté des journalistes qui fracassent tous les amis de Sarkozy», alors que c'est Me Morice qui «devrait être "fracassé"».

«Véritable choc» 

Lors du premier procès, le journaliste de l'hebdomadaire auteur de l'article avait estimé que Me Morice avait mal interprété ces propos. Selon Hervé Algalarondo, il allait «de soi» que c'est bien par les journalistes que Brice Hortefeu