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Interview

«A Marseille, l’électorat socialiste est divisé en deux»

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Marseille, une élection à la loupedossier
Jérôme Fourquet, directeur à l’Ifop, détaille le résultat de la primaire PS à Marseille.
publié le 7 novembre 2013 à 21h36

Directeur du département opinion publique de l'Ifop, Jérôme Fourquet publie aujourd'hui pour le compte de la Fondation Jean-Jaurès une note sur la géographie électorale de la primaire PS à Marseille, «entre logique de fiefs et fracture Nord-Sud».

Avec 20 700 votants au premier tour, la mobilisation a été un élément notable de cette primaire…

Tout à fait, mais on constate que les électeurs socialistes des quartiers Nord se sont «surmobilisés», quand leurs homologues des quartiers sud de la ville se sont nettement moins impliqués. Le score de Samia Ghali au premier tour, et a fortiori au second, son relatif succès donc, tout cela est à aller chercher du côté de cette «surmobilisation». Elle a réussi à mobiliser des électeurs des quartiers populaires de gauche, qui n’auraient probablement pas participé à la primaire si elle n’avait pas été candidate. C’est d’ailleurs dans les arrondissements où il y a eu plus de votants que lors de la primaire présidentielle de 2011 qu’elle a fait ses plus gros cartons.

Samia Ghali a mobilisé par son parcours, par son réseau, par son discours, par son travail militant. La prime à la campagne de terrain, c’est une leçon pour la ministre Marie-Arlette Carlotti, qui pensait gagner «par en haut» et qui a fait une campagne de notable.

Quels sont les enseignements majeurs de ce scrutin ?

Les logiques spatiales et géographiques ont donné le la. On a beaucoup mis l’accent sur les positionnements idéologiques et politiques des uns et des autres, sur les rivalités de personnes, mais ce sont des forces de fond, plus puissantes, qui ont structuré le résultat de cette «bataille de Marseille» : il s