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PS marseillais : après les gnons, l’aide de Matignon

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Marseille, une élection à la loupedossier
En vue des municipales, l’union est balbutiante entre Patrick Mennucci et son ex-rivale Samia Ghali, malgré l’annonce, ce matin, de crédits pour développer la gare phocéenne.
Patrick Mennucci et Samia Ghali se sont affichés côte à côte pour la première fois depuis la primaire PS, mercredi, au nord de Marseille. (Photo Boris Horvat. AFP)
publié le 7 novembre 2013 à 21h36

Jean-Marc Ayrault est arrivé hier soir à Marseille les poches pleines. Le chef du gouvernement doit annoncer près de 3 milliards d’investissements pour aider à sortir la ville de son enlisement, lancer la future métropole Aix-Marseille-Provence, et accessoirement la campagne socialiste aux municipales. Attendue depuis longtemps, la visite du Premier ministre est l’occasion d’une photo de famille souriante après les gnons échangés en fin de primaire entre les deux finalistes Patrick Mennucci et Samia Ghali. Mais on s’écharpe encore en coulisses, et l’ambiance reste éruptive.

Hier soir, un dîner a réuni les principaux socialistes autour du Premier ministre. Jusqu’en début de soirée, Samia Ghali a menacé de ne pas y aller parce que certains de ses amis n’avaient pas été conviés. Elle a finalement cédé. Le PS marseillais n’a pas besoin de ces divisions. Si Jean-Claude Gaudin, maire UMP, est «handicapé» par son âge (74 ans), l’usure de trois mandats et un bilan qui laisse de confortables prises à ses adversaires, il reste nettement en tête dans les sondages. La gauche sait qu’elle ne peut gagner qu’en étant extrêmement unie. C’est loin d’être gagné.

«Papier glacé». Officiellement, la primaire n'a pas laissé de traces. Les adversaires d'hier assurent qu'ils ne pensaient pas un mot des insultes qu'ils ont échangées. Mercredi, Samia Ghali arpentait même les quartiers Nord en compagnie de Patrick Mennucci, qualifié trois semaines plus tôt de «c