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Récit

Fontgombault, le village où le maire refuse de marier les homos

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L'édile de cette commune de l'Indre menace de «démissionner» s’il devait être «contraint» d’unir un couple de même sexe, invoquant le respect de «la loi naturelle».
Vue aérienne de l'abbaye de Fongombault. Les moines représentent une part importante de l'électorat du village. (Photo Pierre Mairé. Wikimédia)
publié le 7 novembre 2013 à 13h11
(mis à jour le 7 novembre 2013 à 19h07)

Il ne voulait pas «marier les pédés», il persévère. Jacques Tissier, maire divers-droite de Fontgombault (Indre), menace, avec certains de ses adjoints et conseillers municipaux, de «démissionner» s'il devait être «contraint» d'unir un couple homosexuel. L'information, dévoilée par la Nouvelle République, a fait réagir dans ce petit village de 275 âmes, situé entre Poitiers et Châteauroux.

Notamment quand les habitants ont reçu dans leurs boîtes aux lettres le compte-rendu de la dernière réunion du conseil municipal du 24 octobre. Au paragraphe VII, le conseil de Fontgombault se retranche derrière «une loi naturelle, supérieure aux lois humaines». Il estime que les couples gay sont «radicalement incapables de procréer un être humain» et «de l'éduquer à titre de parents». «Et ce quelle que soit leur dignité d'être humain qu'il y a lieu de reconnaître par ailleurs», précise-t-il, bon prince.

Jacques Tissier, qui a refusé de s'exprimer auprès de nos confrères (1), est un habitué des dérapages homophobes. Il y a un an, il lâchait : «Hors de question de marier des