Jean-Marc Ayrault n'est pas venu à Marseille les mains vides. Avec un mois et demi d'avance, il a joué vendredi les Père Noël, annonçant aux élus marseillais un «cadeau» de l'Etat de plus de 3 milliards d'euros pour améliorer les transports urbains et interurbains, terminer le chantier du contournement autoroutier de la ville, renforcer encore les effectifs de police, ceux de Pôle Emploi et des missions locales, et hâter la rénovation et le désenclavement de certaines cités délabrées des quartiers nord comme La Castellane, où a grandi Zinédine Zidane.
Assez pour calmer la centaine de maires du département farouchement hostiles à la création d’une métropole englobant Aix-en-Provence, Aubagne, Salon-de-Provence et le pourtour de l’étang de Berre ? Rien n’est moins sûr. Conviés à la préfecture où le Premier ministre a détaillé son «plan d’action pour l’agglomération Aix-Marseille», la grande majorité d’entre eux ont ostensiblement boudé la séance, préférant rester à l’extérieur et marquer une nouvelle fois leur opposition à cette métropole qui les privera d’une partie de leurs pouvoirs, en matière d’urbanisme et de fiscalité locale notamment.
Ghali : «Nous avons eu raison de maintenir la pression»
Longtemps à l'unisson avec eux, la sénatrice-maire (PS) des quartiers nord, Samia Ghali, est venue leur parler après les annonces de Jean-Marc Ayrault. «Nous avons eu raison de maintenir la press