Menu
Libération
Récit

Fillon, un petit mea culpa pour ratisser plus large

Article réservé aux abonnés
Après avoir provoqué la stupeur jusque dans son camp avec ses propos ambigus sur le FN, l’ancien Premier ministre essaie de reprendre un peu de hauteur.
François Fillon à Créteil le 7 novembre 2013. (Photo Laurent Troude pour Libération)
publié le 8 novembre 2013 à 21h26

François Fillon s'efforce de réparer les dégâts. En tirant à boulets rouges sur Nicolas Sarkozy et après avoir conseillé, début octobre, de voter pour un candidat FN si celui-ci s'avérait «moins sectaire» que le concurrent PS, l'ancien Premier ministre a troublé son camp. Mais aussi la droite dans son ensemble : des chiraco-gaullistes jusqu'aux sarkozystes. Cette double transgression a été durement sanctionnée par les électeurs de l'UMP : dans les sondages, c'est désormais Alain Juppé qui est le plus souvent cité comme possible leader de la droite en cas de non-retour de Sarkozy.

Il était donc urgent de réagir pour contenir la vague de désamour qui menace les rangs fillonistes. Certains parlementaires se sont inquiétés de la dégradation de l'image «d'homme d'Etat» qui justifiait leur préférence pour François Fillon dans son duel avec Jean-François Copé. Reprendre de la hauteur, faire la démonstration de ses capacités de rassembleur : tels sont, désormais, les priorités du député de Paris. Il doit stopper son spectaculaire décrochage dans l'électorat de droite, arbitre de la primaire qui désignera en 2016 le candidat UMP à l'élection présidentielle.

Tableau. Vendredi à Nancy, devant des élus locaux, la veille à L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne), devant des militants, il a fait de l'état de la France un tableau apocalyptique, concluant qu'en ces circonstances, l'opposition devait se rassembler. Jusqu'aux centristes réunifiés d