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Dégradation de la note française : quand Hollande critiquait Sarkozy

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Relativiser ou dramatiser ? Le cœur des politiques balance, selon qu'ils sont au pouvoir, ou non.
par AFP
publié le 8 novembre 2013 à 14h54

Les présidents Sarkozy puis Hollande et leurs troupes ont souvent semblé jouer un jeu de miroir en commentant les notations de la France par les agences internationales. Retour sur un an de réactions (photos AFP).

13 janvier 2012 : l’agence Standard & Poors est la première à retirer à la France son AAA :

Trois jours plus tard, à Madrid, le président Nicolas Sarkozy estime que

«sur le fond des choses, ça ne change rien. Nous devons réduire les déficits, réduire les dépenses, améliorer la compétitivité de nos économies pour retrouver la croissance».

Le 19 janvier, à Lyon, il fustige le

«spectacle parfois indécent, pour ceux qui aiment leur pays, d’hommes et de femmes donnant le sentiment de se réjouir de ce que venait de décider cette agence».

François Hollande ke 29 octobre 2013 à Bratislava, en Slovaquie«C’est une politique qui a été dégradée, ce n’est pas la France»

, réagit de son côté François Hollande, alors en campagne présidentielle. Mais

«je n’ai jamais fait des agences de notation la référence ultime pour juger les politiques conduites par les États»,

souligne-t-il.

Le 20 novembre 2012, l’agence Moody’s dégrade (de AAA à Aa1) la note de la France:

La porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, à la Ferté-sous-Jouarre le 9 septembre 2013«Nous devons en tenir compte, mener notre politique, tenir notre cap et comprendre que nous avons tout intérêt à redresser nos comptes publics et à agir pour la compétitivité»

, déclare François Hollande, alors président depuis six mois. La porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem souligne que la décision de Moody’s

«vient sanctionner, non pas la politique conduite par le gouvernement -ça, on verra dans quelques mois- mais celle qui a été conduite jusqu’à présent par le précédent gouvernement».

Le même jour, le président de l’UMP Jean-François Copé,