Une «marche pour une révolution fiscale» et contre la hausse de la TVA au 1er janvier. Manière pour Jean-Luc Mélenchon de reprendre le train de la mobilisation, le 1er décembre, alors que les bonnets rouges occupent le devant de la scène contestataire. Un mouvement breton fustigé par Mélenchon sur son blog : «Il faut toute la naïveté du monde pour croire qu'une manifestation comme celle de Quimper [contre l'éco-taxe le 2 novembre, ndlr], convoquée par le Medef, l'UMP, les évêques, le Front national, les régionalistes identitaires, est un mouvement populaire à vocation d'intérêt général, voire progressiste.» Avant le rassemblement, l'ancien candidat à l'Elysée assurait que «les esclaves» allaient se retrouver à manifester «pour les droits de leurs maîtres».
Lors d'un meeting dans le Val-d'Oise, jeudi, Mélenchon a refusé de laisser le discours de la colère «se porter exclusivement sur "à bas les portiques", "mort à l'impôt", etc.» rappelant que «l'impôt juste est nécessaire», tandis que «l'impôt injuste est ridicule et discrédite l'Etat et la République». Le lendemain sur RTL, le coprésident du Parti de gauche (PG) a répété : «Il faut faire une marche qui aurait pour objet de dire à Jean-Marc Ayrault : "Puisque vous avez été capable d'abroger l'écotaxe au premier portique qui est tombé, vous qui tenez le portique du Medef qui se trouve à Bercy […], maintenant stop, pas cette augmentation de TVA !"»