Une «autre histoire». C'est ce que les écologistes aimeraient raconter lors des prochaines élections européennes, en mai 2014. Renouer avec l'enthousiasme de leur record (16,28%) réalisé en juin 2009 avec Daniel Cohn-Bendit en chef de file. «On a quand même un gros problème cette fois-ci, ironise un dirigeant d'Europe Ecologie-les Verts, notre nom est composé des deux trucs que rejettent les gens en ce moment…» Entre un crash à la présidentielle (2% pour Eva Joly), une image plombée par une participation au gouvernement autant contestée que la question écologique en ce moment, et des autocritiques médiatiques assassines… difficile, dans ces conditions, d'arriver «en positif» pour ce scrutin, convient-on à la direction d'EE-LV. D'autant qu'avec 16 eurodéputés sortants et presqu'autant de candidats à leur réélection, les places en tête de liste vont être chères.
A la tête du mouvement, on pronostique pourtant un score «entre 7,5 et 10%» pour la cuvée 2014. «Au-delà», rêvent même certains. Leur analyse : la sanction des socialistes et le retour de François Bayrou au centre droit, ajoutés à la trop forte radicalité, teintée de souverainisme, de Jean-Luc Mélenchon, leur laisseraient un espace pour récupérer les suffrages des déçus de François Hollande. «A condition de ne pas avoir peur de parler d'Europe», réclame Sandrine Bélier, eurodéputée EE-LV. S'appuyant sur un «Manifeste» du Parti vert européen (PVE), les candid