Des ministres sur les réseaux sociaux, ça fait partie du paysage politique. Mais il reste rare qu'un membre du gouvernement live-tweete et commente du début à la fin l'interview d'un adversaire politique. C'est l'exercice auquel s'est livrée hier Michèle Delaunay, ministre déléguée aux Personnes âgées et à l'Autonomie, alors que la présidente du FN, Marine Le Pen, était l'invitée de Tous politique sur France Inter. «Vous, je sais pas, mais moi j'en ai assez qu'on puisse dire n'importe quoi. J'ai décidé de réagir», a-t-elle écrit en début d'émission. «Discours de mitraillette pour empêcher de réfléchir et de réagir, formules chocs en salves, déroute dès qu'on sort de l'attendu», a-t-elle jugé à son terme. Elle a notamment relevé que l'avocate Marine Le Pen, à qui on demandait quelle cause l'avait le plus marquée, s'est simplement dite «prise au dépourvu», ne trouvant rien d'autre à répondre que : «Je n'ai pas plaidé.» Avant d'interpeler la présidente du FN sur sa très forte présence dans les médias : «Tous les jours on vous ouvre les micros. Dans le système que vous appelez de vos vœux, il n'en serait rien.» La ministre a également répondu à la leader d'extrême droite, quand elle a cherché à dédouaner les candidats du FN incriminés pour des propos racistes sur leur page Facebook : «Faux, on est responsable des commentaires […]. Il faut les dénoncer ou les détruire.» Un fact-checking qu'elle a fait jouer s
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Une ministre live-tweete une interview de Marine Le Pen
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publié le 10 novembre 2013 à 21h46
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