Arnaud Sanchez, 27 ans, dirige la section du Parti socialiste à Lens et s'est déclaré candidat à l'investiture pour les élections municipales de mars. Après suspension du processus de désignation interne, la direction du PS a décidé de surseoir au vote des militants locaux pour accorder cette investiture au maire actuel, Sylvain Robert, successeur de Guy Delcourt, député du Pas-de-Calais. Sanchez demande à Harlem Désir de «faire marche arrière» et de respecter la «démocratie» militante.
Pourquoi ne pas accepter la décision de la direction du PS?
Pour l’instant, c’est le bureau national du parti qui a décidé de cette position. C’est désormais au Conseil national [le 16 novembre à Paris, ndlr] de la ratifier. J’ai interpellé le premier secrétaire Harlem Désir pour qu’il fasse marche arrière car je suis le seul à Lens capable de rassembler à gauche. J’incarne la légitimité des militants. Si les dirigeants du PS ne veulent pas de vote militant comme partout ailleurs, c’est parce qu’ils savent que je le gagnerais… Je demande à la direction de revenir sur ce choix et d’organiser un processus démocratique de primaire interne ou externe.
Quels arguments vous donne Solférino pour ne pas faire voter les militants?
Je n'ai eu aucun contact avec eux depuis deux semaines. Ils m'ont parlé de «réalité politique»… Celle du maire sortant qu'il faudrait réinvestir. Or de quelle réalité politique parle-t-on? La direction du PS a commandé un sondage dans lequel je suis à égalité en termes de notoriété avec Sylvain Robert et où je gagne dès le premier tour. Le maire actuel ne pourrait, lui, compter sur a