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Libération

Comment l’extrême droite profite du bonnet rouge

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Le symbole de la contestation contre la crise économique et l'écotaxe poids lourds semble être aspiré par l'extrême droite, sous couvert de soutien à la cause bretonne.
Des bonnets rouges à l'usine Armor Lux de Quimper, le 31 octobre. (Photo Fred Tanneau. AFP)
publié le 12 novembre 2013 à 13h28

Le bonnet rouge est-il en train d’être récupéré par l’extrême droite pour lui permettre de s’engouffrer dans la contestation née en Bretagne contre la crise agroalimentaire ? C’est en tout cas la thèse avancée par Manuel Valls après les sifflets ayant retenti sur les Champs-Elysées au passage de François Hollande lors des commémorations du 11 Novembre.

Le ministre de l'Intérieur avait accusé les manifestants d'avoir «voulu utiliser le mouvement breton». «Il y avait des bonnets rouges mais il n'y avait pas de Bretons, il n'y avait pas de salariés qui se battent pour l'avenir de leur entreprise, non il y avait des militants qui voulaient s'en prendre aux valeurs de la République», avait insisté le ministre. Selon la préfecture de police, 73 personnes qui s'étaient rassemblées lundi à l'appel «du Printemps français», en pointe contre le mariage homosexuel, et «de groupes d'extrême droite, dont le Renouveau français» ont été interpellées. Quatre ont été placées en garde à vue.

Mardi, l’une de ces quatre personnes a été déférée au parquet de Paris. David Van Hemerlyck, considéré comme un leader du Printemps français, une émanation radicale des opposants au mariage homosexuel, a été déféré en vue d’une convocation pour être jugé ultérieurement. Les trois autres mis en cause ont vu leur garde à vue prolongée : deux d’entre eux avaient ét