Menu
Libération

La pression politique s'accentue sur Kering pour limiter la casse

Article réservé aux abonnés
Alors que le propriétaire de La Redoute entend trouver un repreneur au vépéciste, la maire de Lille Martine Aubry hausse le ton.
Environ 1 200 salariés de La Redoute ont manifesté dans les rues de Lille le 7 novembre. (Photo Denis Charlet. AFP)
par AFP
publié le 12 novembre 2013 à 21h05

La pression politique s'est accentuée mardi dans le dossier La Redoute avec une visite de la maire socialiste de Lille, Martine Aubry, au siège de Kering pour appeler le groupe de luxe à assumer ses responsabilités envers l'emploi. Martine Aubry, après des déclarations virulentes il y a dix jours contre le groupe dirigé par François-Henri Pinault, s'est entretenue avec lui durant deux heures mardi au siège parisien de Kering (ex-PPR), dans la foulée d'un appel solennel de Bercy à éviter tout empressement dans ce dossier.

A l'issue de la rencontre, elle a appelé le groupe à prendre «sa responsabilité» dans la vente de sa filiale de vente par correspondance, qui emploie 2 400 à 2 600 salariés en France et environ 900 à l'étranger, mais dont dépendent au total 6 000 emplois dans le nord de la France, selon elle. La cession par Kering de La Redoute, dont le principe avait été annoncé de longue date, pourrait être conclue d'ici quelques semaines alors que deux repreneurs restent en lice.

«Il faudra que Kering prenne sa responsabilité par rapport à La Redoute, bastion historique qui a permis d'asseoir ce grand groupe de luxe», a déclaré Martine Aubry. François