Comme souvent, c'est Laurent Wauquiez qui met les pieds dans le plat. Hier matin, lors de la réunion hebdomadaire du comité politique de l'UMP, il a contesté la dernière décision prise par Jean-François Copé : la convocation d'un conseil national du parti, fin janvier, pour approuver «les grandes lignes d'un projet d'alternance pour la France». Très critique sur le président de l'UMP dont il conteste toujours la légitimité, l'ex-ministre de l'Enseignement supérieur estime que cette initiative est prématurée. La droite doit selon lui se mettre «à l'écoute des Français» et préparer les élections municipales. En aucun cas, elle ne peut prétendre «boucler à la va-vite un pseudo-programme d'alternance». Comme chaque semaine, Laurent Wauquiez a par ailleurs souligné que le comité politique attendait toujours de Copé des informations détaillées sur les finances du parti.
Très agacé par la charge du député-maire du Puy-en-Velay, le président du parti a fait valoir que l'UMP «ne pouvait tout de même pas ne rien faire». Il a rappelé que la convocation d'un conseil national avait été «validée» la semaine dernière par le comité politique, en présence de François Fillon et de Jean-Pierre Raffarin. Il s'agissait de réagir vite à «l'état de délitement de l'exécutif, inédit depuis le début de la Ve République». Fillon a confirmé qu'il était favorable à ce que l'UMP se rassemble pour afficher son «sens des responsabilités». Mais