Quand Jean-Marie Le Pen arbore un bonnet rouge sur sa vidéo d’actualité, ce n’est pas pour des raisons météorologiques. Dans le sillage de la colère des bonnets rouges en Bretagne, le Front national espère profiter d’un mouvement hybride qu’il n’a pas initié. Mais après les débordements lors des commémorations du 11 Novembre, le parti de Marine Le Pen a également besoin de se démarquer des agitateurs les plus radicaux, peu conformes à sa stratégie de normalisation.
Les 73 manifestants interpellés après avoir conspué François Hollande le 11 novembre sont «en grande majorité des gens du Printemps français», indiquait hier la préfecture de police de Paris, mais également «du Renouveau français» et «liés à l'extrême droite», comme l'avait souligné dès lundi Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur. Hier, il a stigmatisé des «factieux». La police a relâché 69 de ces «trublions» après contrôle d'identité et mise à jour de leurs fiches par la direction du Renseignement de la préfecture.
ULM. Certains militants du Printemps français avaient prévu une action anti-Hollande à 11 h 11, le 11 novembre, mais ont été arrêtés avant, à l'instar du leader du mouvement, David Van Hemelryck, interpellé à 10 h 30 et placé en garde à vue pour «manifestation non déclarée». Ce polytechnicien de 33 ans né à Toulon (Var) a été déféré hier à la justice, qui lui a remis une convocation pour un procès ultérieur. Ce