Pour la première fois, un sondage indique clairement comment Marseille peut basculer à gauche lors des municipales de mars (lire ci-dessus). Ce qui pourrait faire de la cité phocéenne l'arbre électoral cachant la forêt des villes moyennes sanctionnant le gouvernement.
Plutôt que d'interroger l'ensemble de la ville - ce qui n'a guère de sens dans une commune où l'élection se joue secteur par secteur -, seul le 3e (qui comprend les IVe et Ve arrondissements, dans le centre-ville), probable clé du scrutin, a été sondé. C'est justement là que Jean-Noël Guérini (PS) avait perdu la municipale de 2008, battu de mille voix par l'UMP Renaud Muselier.
Semi-retraite. Cinq ans plus tard, tout a changé. Guérini, plombé par ses mises en examen, est hors course. Muselier, battu aux législatives de 2012 par la socialiste Marie-Arlette Carlotti, est en semi-retraite. Et la néodéputée PS - qui n'avait pas pris part au scrutin en 2008 - est devenue ministre déléguée aux Personnes handicapées. Elle est pressentie pour mener la liste de ce 3e secteur, où le Front national semble bien en mesure de se maintenir, dans une triangulaire qui permettrait à la gauche de l'emporter de 6 points sur le maire de secteur sortant : le sénateur (UMP) Bruno Gilles, proche de Muselier.
Ce résultat sondagier peut motiver Carlotti, qui se fait un peu désirer. La primaire, dont elle a été éliminée au premier tour, a laissé beauc