Heureux Parisiens. Quelle que soit l'issue des municipales fin mars, ils sont assurés de ne pas payer un centime d'impôt supplémentaire avant 2020. «Je m'y engage», assure l'UMP Nathalie Kosciusko-Morizet. «Je le promets», répète la socialiste Anne Hidalgo. Beau consensus ?
Même pas. Reine de l'agit-prop, NKM attaque avec un «J'accuse…!» bien orchestré. Un petit coup de gong sur i-Télé mardi - «Madame Hidalgo fait préparer par ses services des augmentations d'impôts» - et hier, Grosse Bertha en conférence de presse : «J'accuse Mme Hidalgo de tromper sciemment les Parisiens sur l'état réel des finances de la ville. Comme François Hollande, son maître, qui a promis la stabilité fiscale tout en organisant le matraquage, elle prépare une razzia fiscale.» La preuve de cette «escroquerie morale et financière» ?Un document «caché» de la Direction des finances de la mairie de Paris, exfiltré par un «fonctionnaire exaspéré» (publié sur son site de campagne). Baisse des dotations de l'Etat, diminution des ressources, hausse des dépenses et «pas de bonne surprise en vue». «Des risques existent sur le bouclage du budget 2014», avertissent les financiers de l'Hôtel de Ville, qui proposent trois scénarios gradués d'«optimiste» à «très dégradé». Dans ce cas extrême, une augmentation de 10% des taxe