Plusieurs députés UMP sont montés au créneau mercredi soir sur l'aide médicale d'Etat (AME), une dépense «hors contrôle» selon eux, tandis que la frontiste Marion Maréchal-Le Pen a demandé la suppression de ce dispositif dédié aux étrangers en situation irrégulière.
Les échanges ont été extrêmement vifs sur ce sujet dans le cadre de l'examen des crédits de la santé, des élus socialistes accusant l'UMP d'alimenter «une ambiance délétère», en référence notamment aux attaques racistes contre la ministre de la Justice. «Mme Taubira n'est pas à l'AME donc ne mélangeons pas les sujets», a lancé le député UMP du Vaucluse Julien Aubert, provoquant une suspension de séance à la demande des socialistes indignés.
La ministre déléguée aux Personnes âgées Michèle Delaunay a défendu une augmentation de 2,9%, à 605 millions d'euros, des crédits alloués à l'AME pour 2014 par rapport à la dotation initiale prévue pour 2013, le nombre de bénéficiaires étant «en constante augmentation», avec quelque 250 000 bénéficiaires fin 2012.
L'objectif de l'AME est à la fois «sanitaire et humanitaire», a-t-elle martelé, cette aide permettant «de ne pas laisser s'aggraver des maladies» et que leur coût de prise en charge ne devienne pas «excessif». La ministre a aussi rappelé l'accord exprimé dans un rapport en 2011 par un socialiste et un UMP, Claude Goasguen, sur la nécessité de préserver l'AME.
Ce même Claude Goasguen, un des rapporteurs sur ce