Depuis lundi, ils ne s'étaient pas quittés. Sans toutefois se rencontrer. «On discute 24/24 sur les réseaux. Tout juste si je dors», résume Arthur Delaporte, étudiant à l'ENS de Lyon et tout récent adhérent au PS. Leur histoire commune a commencé le 11 novembre lorsque des manifestants liés à extrême droite ont hué François Hollande. Loreleï Mirot, étudiante en sciences politiques à Paris, et stagiaire assistante parlementaire du député PS Yann Galut, est devant sa télé. «Ça a été le débordement de trop. On n'en peut plus de voir l'extrême droite s'imposer partout.» Twitter s'agite. Une question est retweetée à l'infini : «A quand une marche des républicains ?»
A 13 heures, Loreleï Mirot crée une page Facebook pour proposer un événement «Marche des républicains». Elle n'en a pas parlé à son député, lui a juste laissé un vague message. A 600 km de là, à Grenoble, Benjamin Rosmini, un autre étudiant en sciences politiques, militant PS lui aussi, crée le compte Twitter @MDRepublicains. A 13h40, ils sont déjà une poignée à se parler en visioconférence. Militants pour beaucoup. Jeunes, très jeunes. Ils veul